Jour 3: Assise au café de Dzogchen Beara, je prends enfin le temps de vous écrire. Le vent est tiède et d’épais nuages filtrent le soleil. C’est pourtant une journée lumineuse. Le voyage depuis Cork ressemblait à une montagne russe de trois heures, rien que la quiétude d’ici ne peut guérir. Dzogchen Beara a conservé son parfum sucré, ses chats locataires et sa vue spectaculaire. Deepak raconte que lors de moment « à couper le souffle », nous cessons de vieillir. Peut-être est-ce pour cela que cet endroit a si peu changé.
Jour 2: Réveil tardif, envoi du dernier coli, errance, bouclage de valises, Beamish & stew dans un pub, préparatifs pour le départ.
Jour 1: Réveil hâtif par l’homme-tremblement-de-terre qui marche dans la chambre d’en haut, envois des colis-repas, thé & scone au English Market de Cork. Le marché n’a pas changé: l’odeur de sel des poissons, la levure des pains et viennoiseries, l’huile acidulée des olives farcies aux piments ou aux amandes, les fromages, les viandes, le chocolat, le café, les fruits et les légumes…
Jour 0: Peu de sommeil dans le vol de Montréal à Londres, mais j’ai eu la chance d’obtenir un vol plus tôt pour Cork. Ma chambre à l’auberge était prête et elle m’a laissée sans voix: moisissure sur les murs, douche qui ne draine plus, matelas défoncé et un géant qui marche du talon en haut. À me promener dans Cork, je cherche les accents irlandais, peu nombreux. Cork, plutôt que d’évoquer la nostalgie des moments vécus ici neuf ans plus tôt, me donne l’impression d’une ville dépossédée, comme Dublin, il y a neuf ans.
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Day 0: Little sleep in the plane, but I was lucky enough to get a seat on an earlier flight. My room at the hostel was ready in all its glorious mossy walls, shower that won’t drain its water, destroyed mattress and giant thumping instead of walking in rhe room above. As I walk in Cork, I search for the Irish accents, which are few. Cork does not evoke the nostalgia or thrills of nine yeara ago, rather, it feels disposessed, like Dublin felt nine years ago.
Day 1: Early start thanks to earthquake man upstairs, parcels shipped, tea and scone at the English Market. The smell of the market has not changed: its the same mixture of the salty smell of fresh fish, the yeast of bread and pastries, the vinegary oil of the stuffed olives, the cheeses, the meat, the chocolate, the fruits and vegetables…
Day 2: Early start, shipping the last parcel home, wandering, stuffing the suitcase, pint of Beamish & stew in a pub, getting ready for tomorrow.
Day 3: Sitting at the cafe in Dogchen Beara, I finally take some time for writing to you. The wind is warm and thick clouds filter the sun. Still, it is a bright day. The trip from Cork was a three hours long roller coaster, but the serenity of the place is setting me right. Dzogchen Beara kept its sweet smell, its cats lodgers and its magnificent view. Deepak explains that moments that « take our breath away » are moment in which we do not age. Maybe that why this place changed so little.