Ça m’a pris du temps pour retourner dans les montagnes après Ben Vorlich et ses midgies. Deux jours après avoir écourté ma sortie, j’ai bouclé mes deux valises et j’ai quitté le campus en vue des dernières semaines de ce voyage. Ces déménagements, c’est la partie du voyage qui demeure anxiogène malgré toute la pratique : trier l’équipement, ne rien oublier… à chaque fois, c’est un calvaire qui coûte cher en énergie.
It took me a while to get back to the mountains after Ben Vorlich and its swarm of midges. Two days after cutting this outing short, I packed my two suitcases and left campus for the ending weeks of this trip. These moves are always the most anxiety-inducing part of the journey, despite all the practice: sorting gear, forgetting nothing… Every time, it’s an energy-draining nightmare.
J’ai horreur de perdre ou de chercher des choses. Depuis que je suis petite, ma mère me répète que je suis 90% auditive dans l’espoir que je développe mon auto-bienveillance… et des stratégies de compensation. Une fois, pendant mon souper de fête, elle a attendu que je remarque la carte qui se trouvait à la droite de mon assiette – littéralement à une assiette de distance – mais je n’ai rien vu jusqu’à ce qu’elle y attire mon attention. La carte s’est matérialisée, réellement, de nulle part.
I hate losing or looking for things. Ever since I was little, my mom’s been telling me that I’m “90% auditory,” hoping it might help me cultivate some self-compassion… and coping strategies. Once, during my birthday dinner, she waited for me to notice the card sitting right next to my plate — literally one plate away — but I didn’t see it until she pointed it out. The card just materialized out of nowhere.


Comme ce voyage requiert une panoplie d’items inusités – boussole, sifflet de sécurité, GPS, chargeurs UK, chargeurs Canada, dossier de cartes plastifiées, livres (+++) d’orientation, etc. – l’étape des valises est considérablement pire. Je ne peux pas laisser mon sac de randonnée en « mode randonnée » (avec le sac de survie, la trousse de premiers soins, etc.), parce que j’en ai aussi besoin au quotidien. J’ai un petit sac à dos qui sert aussi de sacoche, mais je ne l’apporte pas en randonnée et dois transférer certains documents dans le vrai sac de rando. Au fond, je joue au Tetris avec les mêmes blocs mais dans 5 compartiments différents, simultanément. Ça mène à toutes sortes d’erreurs comme traîner un pot de beurre de peanuts pendant 5 semaines alors qu’il est vide. À ma défense, j’avais vérifié son état avant le premier déménagement, mais j’avais oublié la tendance d’écureuil de mon amour à garder un pot avec un soupçon de restant, au cas où.
Because this trip requires a whole list of unusual items — compass, safety whistle, GPS, UK chargers, Canadian chargers, laminated map sets, navigation books (+++) — packing is even worse. I can’t leave my hiking pack in “hiking mode” (with the survival bag, first-aid kit, etc.), because I also use it daily. I have a small backpack that doubles as a purse, but I don’t bring it on hikes and have to transfer some documents into the real hiking pack. In the end, it feels like I’m playing Tetris with the same blocks across five compartments at once. It leads to all sorts of mistakes, like carrying around an empty jar of peanut butter for five weeks. To be fair, I did check it before the first move, but I forgot my squirrel-like partner’s habit of keeping a jar with just a tiny bit left, just in case.


Bref, après avoir bouclé mes valises, je suis allée accueillir Pierrette et Luc à l’aéroport d’Édimbourg. Pour la énième fois, j’ai « fait mon temps » au comptoir d’Avis-Budget pour ajouter Pierrette comme co-conductrice (les 12 travaux d’Astérix, ENCORE UNE FOIS). Tout ça pour revenir à… Stirling, mais dans un magnifique BnB cette fois. Le Old Tram House est très confortable, propre et très bien situé, autant pour visiter le campus et Bridge of Allan que pour marcher au cœur de Stirling. Quel luxe, après les mois passés sur le campus!
Anyway, after I packed my bags, I went to welcome Pierrette and Luc at the Edinburgh airport. Once again, I “did my time” at the Avis-Budget counter to add Pierrette as a second driver (the twelve labors of Asterix — yet again). All that just to return to… Stirling — but this time, in a beautiful BnB. The Old Tram House is perfectly comfortable, clean and located for visiting the campus and Bridge of Allan, and also for walking into the heart of Stirling. What a luxury, after months spent on campus!
Ensemble, on a monté Dumyat, visité le château de Stirling, et passé un moment magique au Settle Inn le mercredi lors de la soirée folk music. Puis, on est parti pour Glencoe. Voici un lien vers la documentation visuelle de cette partie du voyage (Chapitre 1 et Chapitre 2 – ce sont des reels Instagram qui sont aussi disponibles via ma page Facebook ici (1) et là (2)).
Together, we climbed Dumyat, visited Stirling Castle, and had a magical evening at the Settle Inn for folk music night. Then, we headed to Glencoe. (Here’s a link to the visual documentation of that part of the trip: Chapter 1 and Chapter 2 are Instragram reels, and are also available on my Facebook page here (1) and there (2).)










À l’origine, ces vingt jours en famille devaient faciliter l’ascension des Munros et la documentation qui servira à rédiger une partie de ma thèse, dans l’optique où je ferais des sorties en montagnes aux 2-3 jours, voire plusieurs journées consécutives. Comme mon genou fait des siennes (de plus en plus sévèrement), j’ai tempéré nos plans avec de plus petites sorties de marche et un peu de tourisme. J’ai envie que les parents passent un beau voyage et qu’ils apprécient leur temps en Écosse, et je suis heureuse de découvrir d’autres facettes du territoire avec eux.
Originally, those twenty days with family were meant to help me climb Munros and collect documentation for a portion of my thesis — ideally with mountain outings every 2–3 days, or even back-to-back. Since my knee has been acting up (more and more severely), I toned down our plans with shorter hikes and a bit of sightseeing. I want my parents to have a good trip and really enjoy their time in Scotland, and I’m happy to be discovering other sides of the landscape with them.














Après deux semaines loin des sommets, j’ai retrouvé les Munros. Ce que je vais dire est cliché, mais… il est difficile d’expliquer l’impact de ces moments en montagne. Avec Pierrette et Luc, on a visité Stirling, Glencoe, Mallaig, Inverie, Killin, Perth, Édimbourg; on a marché des dizaines de kilomètres dans les sentiers extraordinaires de la vallée de Glencoe, longé les montagnes dramatiques en bas de la traverse de Aonach Eagach, vogué sur un bras d’eau étreint par des flancs hachurés et des sommets qui s’imposent comme un parapluie sur un village… mais rien ne se compare aux sorties en montagne. C’est autre chose, pas moindre, pas plus, mais différent.
After two weeks away from the peaks, I returned to the Munros. What I’m about to say is a cliché, but… it’s hard to explain the impact of those moments in the mountains. With Pierrette and Luc, we visited Stirling, Glencoe, Mallaig, Inverie, Killin, Perth, Edinburgh; we hiked dozens of kilometers through Glencoe’s incredible trails, walked beneath dramatic mountains at the base of Aonach Eagach’s ridge, sailed across a loch embraced by steep flanks and towering peaks like umbrellas over the village… but nothing compares to mountain outings. It’s something else — not better, not worse, just different.












Il y a quelque chose de spécial avec le fait d’avancer à force humaine. De s’engager sur une route en sachant qu’il n’y a pas d’échappatoire ou de sortie de secours autre que l’hélicoptère du mountain rescue. D’avoir le nécessaire sur son dos, dans son sac, ou d’en souffrir le manque. De n’avoir que soi-même pour s’orienter ou se sortir du pétrin. De se commettre pour des heures et des heures de marche, douleur ou pas, pluie ou pas. De traverser un territoire où les seules présences humaines sont des traces de bottes dans la terre molle. Là-bas, il y a… de l’air. Il ne peut pas y avoir plus grand contraste entre les lieux populaires bondés de touristes et les sommets des montagnes d’Écosse. L’un est facile, à la gratification instantanée – et futile – et l’autre est imprévisible, difficile et durable.
There’s something special about moving by human power alone. About committing to a route knowing that the only way out is a helicopter from mountain rescue. About having what you need on your back — or suffering its absence. About relying only on yourself to navigate or get out of trouble. About committing to hours and hours of walking — pain or no pain, rain or no rain. About crossing through a landscape where the only sign of human presence is footprints in the soft earth. Out there, there is… air. You couldn’t have a starker contrast between crowded tourist hotspots and the summits of Scotland’s mountains. One is easy, instantly — and pointlessly — gratifying. The other is unpredictable, tough, and lasting.
Quand j’ai vu la troupe d’humains en file pour prendre leur photo aux Fairy Pools sur l’île de Skye, j’ai eu pitié d’eux. Ont-ils même remarqué la crête de Sgùrr na Banachdaich, Sgùrr Dearg et Sgùrr Alasdair qui perce les rouleaux de brume? Ont-ils entendu l’hélicoptère qui s’est posé à Glenbrittle avec sa passagère en civière? Ont-ils jamais marché sur une plage de galets où seul le ressac s’adresse à eux?
When I saw the line of people queuing for a photo at the Fairy Pools on the Isle of Skye, I felt sorry for them. Did they even notice the ridgeline of Sgùrr na Banachdaich, Sgùrr Dearg, and Sgùrr Alasdair slicing through the rolling mist? Did they hear the helicopter landing at Glenbrittle, carrying someone out on a stretcher? Have they ever walked on a pebble beach where only the surf spoke to them?
J’ai décidé tôt dans notre voyage à trois que je ne ferais qu’une autre sortie en montagne : les quatre sommets de Glen Lyon. Il s’agit d’une sortie d’environ 19 kilomètres avec 1330 mètres d’ascension (ou un peu plus, puisque j’ai aussi gravi les « tops » le long de l’arête). Une marche de 9h30 le vendredi 29 août, lors d’une journée grise, puis brumeuse, puis diluvienne.
Early in our trip as a trio, I decided I would do only one more mountain hike: the four summits of Glen Lyon. The route is about 19 km with 1,330 meters of ascent (maybe more, since I also climbed the “tops” along the ridge). A 9.5-hour hike on Friday, August 29th — a day that started grey, turned misty, and then poured.





L’approche traverse un boisé de cour arrière, puis grimpe sur un chemin de scree bordé de moutons. Plus loin, le chemin continue derrière une rivière que j’ai peiné à traverser, avant de réaliser que mon pont se trouvait en retrait, sur ma gauche. J’ai retraversé la rivière sur les mêmes têtes de rochers précaires, puis me suis engagée sur le sentier qui sillonnait jusqu’au sommet de Càrn Gorm.
The approach passes through a backyard forest, then climbs a scree path lined with sheep. Further on, the path continues past a river I struggled to cross — only to realize later that my bridge had been a little off to the left. I crossed the river again on the same wobbly rocks, then joined the trail leading to the summit of Càrn Gorm.











Mon GPS faisait des siennes – ma flèche ne m’indiquaient pas la direction observée – et j’ai dû déduire la direction à suivre à maintes reprises à partir du chemin parcouru. Avant d’atteindre la pleine altitude, cela ne posait pas un enjeu. Par contre, une brume persistante s’est installée à environ 900 mètres d’altitude et plus, et elle s’est densifiée en direction du 2e sommet. Le vent s’est levé et la pluie qui s’annonçait pour l’après-midi m’a frappée vers 11h, alors que j’entamais l’ascension de Meall Gharb. C’est étrangement paisible de marcher sous la pluie, à condition d’avoir un bon manteau, des pantalons imperméables et des guêtres qui gardent le tout en place. Le seul hic est qu’il est difficile, voire impossible de s’arrêter pour manger dans de telles conditions. J’ai pris ma photo du 2e sommet, abritée du vent et de la pluie par le cairn incongru.
My GPS was glitching — the arrow wasn’t pointing in the right direction — and I had to guess the route multiple times based on where I’d come from. Before hitting full altitude, that wasn’t a huge issue. But once I hit the persistent fog at about 900 meters and onwards, things got trickier on the way to the second summit. The wind picked up and the rain (forecast for the afternoon) started pelting me around 11 a.m., as I began the ascent of Meall Gharb. There’s something oddly peaceful about walking in the rain — as long as you have a good jacket, waterproof trousers, and gaiters to hold it all in place. The only downside is that it’s hard — or impossible — to stop and eat in those conditions. I took a summit photo, sheltering from the wind and rain behind a bizarre cairn.
À partir de là, la visibilité a chuté. Sans mon GPS, je me fiais aux poteaux qui indiquaient grosso modo la route. Je me répétais mentalement les indications lues la veille, comme quoi « le cairn du 2e sommet est fait des poteaux arrachés par le vent, et qu’il est possible de suivre la clôture jusqu’au 3e sommet (ou presque) ». Le vent et la pluie étaient si intense que je peinais à lever la tête. Heureusement, je portais une casquette; il m’aurait été impossible de voir quoi que ce soit sans la protection qu’elle offrait. Lorsque je repérais un poteau, j’avançais vers lui, puis continuais approximativement en ligne droite (au feeling) jusqu’à apercevoir le suivant et recalibrer ma direction pour l’atteindre.
From that point on, visibility dropped. Without my GPS, I had to rely on fence posts that roughly indicated the way. I mentally repeated the notes I’d read the day before, like: “The second summit’s cairn is made of fence posts torn down by the wind, and you can follow the fence line almost all the way to the third summit.” The wind and rain were so intense I could barely lift my head. Thankfully, I had a cap — without it, I wouldn’t have seen a thing. I’d spot a post, walk toward it, then continue roughly in a straight line (by feel) until the next post came into view, recalibrating as I went.











Avant ces grands vents, il y a eu un moment où j’ai zigzagé et où j’ai eu de la difficulté à m’orienter. Puisque la route a une forme de lasso, elle nécessite des changements de directions qui sont contrintuitifs (comme descendre un sommet non pas en continuant tout droit, mais en plongeant sur une épaule de côté). Alors que je changeais d’idée et revenais sur mes pas, à la recherche d’un semblant de sentier, j’ai été étonnée par mon calme. Plus encore, ce calme ne s’est pas évaporé au moment où je l’ai remarqué. J’ai observé ma fréquence cardiaque, ma respiration, et tout était sous contrôle. Là, j’ai compris que je possède un atout d’alpiniste : le sang-froid. Qui l’eut cru?! Moi qui croule sous l’anxiété à l’idée d’un party de famille, je suis calme comme dans mon bain sur le top d’une montagne en pleine tempête.
Before these strong winds, there was a moment when I zigzagged and had trouble orienting myself. Since the road is shaped like a lasso, it requires direction changes that feel counterintuitive (like descending from a peak not by going straight ahead, but by diving to one side). As I changed my mind and retraced my steps, looking for some semblance of a trail, I was surprised by my calmness. Even more so, this calm didn’t vanish the moment I noticed it. I checked my heart rate, my breathing, and everything was under control. That’s when I realized I have a mountaineer’s asset: composure. Who would’ve thought?! Me, who crumbles under anxiety at the thought of a family gathering, staying calm like I’m in a warm bath while on top of a mountain in the middle of a storm.
En m’approchant du 3e sommet, Càrn Mairg – que je ne discernais pas du tout – j’ai pensé à recalibrer mon GPS, au cas où ça aiderait. Puisque je m’orientais en fonction du tracé parcouru, j’ai hésité à procéder au recalibrage, de peur de perdre l’information de mon tracé (je me basais sur le dessin du tracé pour visualiser ma position dans la chaîne de montagne et anticiper les indices géographiques pour prendre la bonne route). Finalement, je l’ai recalibré, et « oh yeah » il fonctionnait normalement à nouveau! Une chance, parce que la suite de la route pour descendre du 3e sommet était vraiment contrintuitive.
Approaching the third summit, Càirn Mairg — which I couldn’t see at all — I thought about recalibrating my GPS, just in case. Since I’d been navigating using the route trace, I hesitated, afraid of losing it. (I was relying on the drawn track to visualize my place in the mountain chain and anticipate terrain features to help with decisions.) In the end, I recalibrated it, and — oh yeah — it worked again! Good thing too, because the descent from summit 3 was anything but intuitive.
Alors que je prenais ma photo de sommet, j’ai entendu quelque chose d’aigu derrière moi à travers le grondement du vent. Je me suis retournée et, il y avait quelqu’un juste derrière moi, à la base du cairn! Une randonneuse de Nouvelle-Zélande venait d’atteindre son 100e sommet! Elle se demandait elle suivait les traces de pas de qui, et a trouvé incroyable qu’on se rencontre pile au sommet, surtout considérant que la météo ne nous aurait pas permis à l’une ou à l’autre de prendre une pause ici.
As I took my summit photo, I heard a high-pitched sound behind me through the howling wind. I turned around, and there was someone — right behind me, at the base of the cairn! A hiker from New Zealand had just reached her 100th Munro! She had been wondering whose footprints she was following and found it amazing that we crossed paths right at the summit, especially since the weather wouldn’t have let either of us linger there.







Sa phrase a éveillé un sentiment de déjà-vu qui ne s’explique pas. Je me souviens avoir rêvé en avril, un peu avant mon départ, à une personne que je ne connaissais pas; on se rencontrait à un sommet dans une tempête et elle me disait « how incredible is it to meet you here, and now! ». Je n’ai pas pu m’empêcher de lui partager mon impression, et le reste de la route s’est déroulé en sa compagnie.
Her words triggered an eerie déjà vu. I remembered a dream I had in April, just before leaving — about meeting someone unknown at a summit in a storm, and her saying : “How incredible is it to meet you here, and now!” I couldn’t help but share this with her, and we hiked the rest of the way together.
Quel baume une présence humaine apporte lors d’une grande tempête. Nos discussions nous ont portées jusqu’au 4e sommet, Creag Mhòr, après quelques erreurs d’orientation mineures. Suivre ses pas était considérablement plus reposant, même si l’épisode seule dans la brume avait été magiquement comique. Elle m’a partagé ses histoires de voyage, son projet de Munros, ses périodes de doute, les rencontres fortuites et les personnes-ressources qui se sont manifestées aux bons moments. Lorsque je lui ai avoué n’avoir gravi que 24 sommets en 80 jours, elle m’a félicitée avec la sincérité d’une personne qui comprend ce que ces 24 Munros représentent. Sa réaction m’a émue. Depuis le début, j’essaie d’expliquer, de convaincre, de justifier, mais les seules personnes qui comprennent l’ampleur des Munros sont celles qui les ont traversées.
What a balm a human presence is during a storm. Our conversation carried us to the fourth summit, Creag Mhòr, despite a few minor navigation errors. Following her footsteps was far more restful, even if the solo-in-the-fog episode had felt oddly magical and funny. She shared stories of her travels, her Munro project, moments of doubt, and the people who unexpectedly showed up at just the right time. When I confessed I had only climbed 24 summits in 80 days, she sincerely congratulated me — the kind of congratulations that only someone who gets it can give. Her reaction moved me. From the start, I’ve been trying to explain, to justify, to convince — but only those who’ve crossed the Munros understand what those 24 truly mean.









Parenthèse : les niveaux de difficultés des Munros sont déterminés selon quelques facteurs, soit l’aise d’orientation (y a-t-il un chemin), les compétences en escalade requises (faut-il grimper / faire du bloc ou bien s’assurer avec un harnais et une corde), la distance, la qualité du sol (boue/marécages/roche friable/pierre ferme) et les risques d’avalanches. Une Munro est considérée « facile » si elle comporte un chemin de la base jusqu’au sommet, même si l’ascension dépasse 1400 mètres et 15 kilomètres d’approche. En comparaison, les sentiers du Québec sont déterminés « difficiles » selon la forme physique requise pour compléter la randonnée, sans nécessairement impliquer de notions d’orientation ou d’escalade. L’Acropole-des-Draveurs qui est qualifié de « très exigeant » représente une ascension directe (sans approche) de 800 mètres sur 5,4 kilomètres dans un sentier large, balisé et partiellement aménagé en escalier, avec des toilettes et des espaces de premiers soins à la base, à mi-chemin et au sommet. Selon les points de références d’où on vient, la qualité « inapprivoisée » des Munros peut donc être difficile à concevoir.
Side note: The difficulty level of Munros is measured by a few factors: ease of navigation (is there a path?), climbing skills required (do you need to scramble or use ropes and harnesses?), distance, ground quality (bog/scree/loose rocks/boulder field/firm ground) and avalanche risk. A Munro is considered “easy” if there’s a path from the base to the summit — even if it involves more than 1,400 meters of elevation and 15 km of approach. In comparison, hiking trails in Quebec are rated “difficult” mostly based on fitness level required, without necessarily involving navigation skills or climbing. For instance, L’Acropole-des-Draveurs, rated “very difficult,” is a direct 800-meter climb over 5.4 km on a wide, marked trail, with stairs, toilets, and first aid points at the base, midway, and summit. So depending on your frame of reference, the “untamed” quality of the Munros can be hard to grasp.
Une fois la frontière imaginaire du 800 mètres d’altitude passée, nous avons retrouvé le panorama. La descente dans la bruyère était pentue, mais la vue agrémentait largement le sentier tortueux.
Once we passed the imaginary 800-meter boundary, the view returned. The descent through the heather was steep, but the scenery more than made up for the winding path.












À mon arrivée dans le stationnement, Pierrette et Luc souriaient. Je crois que Pierrette était soulagée… après nos randonnées ensemble, je crois qu’elle a tangiblement saisi l’ampleur d’une sortie en montagne, ici. De retour à l’auberge de Killin, ça a été douche-souper-dodo, puis boucler les valises pour le départ vers Drummond Castle Gardens, et notre AirBnB suivant.
When I reached the parking lot, Pierrette and Luc were smiling. I think Pierrette was relieved… After our hikes together, I think she really understood the scale of a mountain outing here. Back at the hotel in Killin, it was shower-dinner-bed — then packing up for our next stop: Drummond Castle Gardens and our next AirBnB.
La suite sera pour plus tard 😉 Prenez soin de vous xx
More to come later 😉 Take care of yourselves xx
Dear Suzanne,I cannot tell you how much I have enjoyed this wonderful Blog.Where are you now, I would love to see you again, I live
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Dear Vivien, how lovely of you to write; thank you for your kind words. It was wonderful to meet you and your friends after a long day of walking! I am back in Canada for now, but will most likely be back in Scotland next Fall. Your message seems to have been cut short – are you in Scotland or England (or elsewhere)? Hope you are happy and well 🌻 take care
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